Système de notation
Ce site a été conçu dans le but de favoriser l’accès à un répertoire de compositions musicales. Avec cette ambition, je me suis inspiré des efforts de Bor, J. et al. (2002) pour créer un modèle de partition pouvant convenir autant au musicien habitué à la notation sur portée qu’à celui habitué à la notation indienne. Ces partitions ne sont évidemment pas fournies à titre de modèles exemplaires devant être reproduits à l’identique. Elles constituent plutôt un outil permettant l’archivage et l’analyse des trésors d’un patrimoine musical toujours bien vivant.
Rāga Gorakh Kalyāṇa : nom du raga.
Madhyalaya : Tempo de la composition. Ici un tempo moyen (madhyalaya) à 180 BPM. L’indication correspond au tempo de l’exemple audio, il ne s’agit pas d’une valeur absolue.
Tīntāla : Cycle rythmique de la composition ici un cycle de 16 temps (tīntāla) divisé en quatre mesures de quatre temps.
Les cycles rythmiques sont ponctués de temps forts (tālī) et de temps vides (khālī). Le premier temps, nommé sama, est le plus important et le plus accentué du cycle ; il marque la fin d’un tour complet du cycle (āvartana) et le début d’un autre. Il est représenté par un « X ». Les autres temps forts du cycle sont représentés par un chiffre et les temps vides par un « 0 ». Lors de l’écoute, le sama et les autres temps forts du cycle sont marqués par une frappe de la main et le temps vide par une main levée, paume vers le ciel. Dans cet exemple en tīntāla, les tālī sont sur les temps 1, 5 et 13 et le khālī le temps 9.
Notons que rūpaktāla, cycle de 7 temps, a la particularité de commencer sur un temps vide (khālī). Le premier temps (sama) de ce cycle rythmique est donc représenté par un « 0 » et marqué par une paume vers le ciel.
Les barres de répétition encadrent une section de la composition pouvant être jouée à plusieurs reprises. Il s’agit généralement de la première phrase du gata, nommé mukhḍā (du terme mukha : « bouche », « face »).
Certains gata sont structurés en deux sections : le sthāī qui couvre les octaves basse et médiane (mandra et madhya saptaka) et l’antarā qui couvre les octaves médiane et aiguë (madhya et tāra saptaka). Pour ces gata, l’indication de section est inscrite au-dessus de la portée. La première phrase de l’antarā est également jouée à plusieurs reprises. Dans l’exemple ci-contre, le mukhḍā débute sur le temps 4 et se déploie jusqu’au temps 3 du cycle suivant ; la première phrase de l’antarā débute sur le temps 12 et se déploie jusqu’au temps 11 du cycle suivant.
La division des mesures (vibhāga) est marquée par une ligne qui traverses les portées. Ceci permet d’illustrer le fait que, même si la partition se lit de gauche à droite, c’est toujours le même cycle rythmique qui se répète en boucle du début à la fin de la partition.
Les lettres sous la portée correspondent à la première lettre du nom de chaque svara (Sa, Re, Ga, ma, Pa, Dha, Ni). Un point sous la lettre indique que le svara se trouve dans le mandra saptaka (octave inférieure), un point au-dessus indique qu’il se trouve dans le tāra saptaka (octave supérieure). Les partitions sont transposées en do, de telle sorte que Sa correspond à do. Les śuddha svara (notes pures) sont représentés avec une majuscule et les komala svara (note altérées) avec une minuscule, à l’exception de ma qui est en minuscule pour sa forme śuddha et en majuscule dans sa forme tivra (dièse).
Une ligne après la lettre indique une prolongation de la note précédente;
elle indique aussi un silence dans le cas des compositions à tempos lent (vilambita).
Lorsqu’un temps comprend plusieurs notes, celles-ci sont regroupées par une ligne courbe.